6 Novembre 2018
L’Âme russe
Le programme de la tournée d’hiver 2019 de l’orchestre Philharmonique du Pays d’Aix est essentiellement consacré à la quatrième symphonie de Piotr Illich Tchaïkovski.
Après la 6ème symphonie « Pathétique » en 2015, puis la 5ème en 2016, l’orchestre aura donc comme la plupart des formations philharmoniques du monde, rendu un hommage appuyé à cet immense musicien qu’était Tchaïkovski. La raison en est toute simple. Ce compositeur inspiré pour ne pas dire par moment possédé, écrit d’une façon idéale pour l’orchestre. Tous les grands musiciens russes qui le suivront dans l’histoire de la musique, que ce soit Stravinski, Prokofiev ou Chostakovitch, s’en souviendront et reconnaitront la dette énorme qu’ils ont vis-à-vis de cet artiste exceptionnel qui a brillé à Moscou dans cette fin de 19ème siècle tellement attachante en Russie.
Tchaïkovski signe là une œuvre en tout point remarquable, cyclique comme ces trois dernières symphonies, où la musique exprime comme rarement le combat entre le désir de félicité et le destin. Le compositeur de façon totalement exceptionnelle dans l’histoire de la musique, s’est d’ailleurs expliqué dans une lettre à sa bienfaitrice Nadezhda von Meck sur le « programme » qui régit les lignes de forces de sa composition. Il nie totalement que l’on puisse traduire cette histoire en mots (même s’il le fait d’une façon qui n’a rien d’ambiguë dans sa lettre) mais il affirme que sans nul doute, sa musique est la mise en sons de cet affrontement dramatique qui l’a précipité dans une dépression sans issue, entre une nature contre laquelle il lui était inutile de lutter et le destin qu’il nomme d’ailleurs le Fatum.
Comme souvent dans la littérature musicale russe qui ne rechigne pas à mélanger folklore, folie et d’alcool, l’humour qui permet une certaine distance est tout de même présent par moments, amenant des temps de repos bien nécessaires tant la tension dramatique est à son comble. Les images qui passent n'ont selon les mots mêmes du compositeur : « rien à voir avec la réalité : elles sont étranges, absurdes et décousues ».
La symphonie se termine par une danse imaginée par le musicien dans une fête populaire, tellement russe et joyeuse et pour tout dire : irrésistible. « Si tu ne trouves aucun motif de joie en toi-même, regarde vivre les autres. Va dans le peuple. Regarde comme il sait s'amuser, en s'adonnant aux sentiments d'une joie sans partage » pour notre plus grand bonheur.
Date |
Commune |
Horaire |
Salle |
Samedi 5 janvier 2019 |
Saint-Cannat |
18h00 |
Salle du 4 septembre |
Dimanche 6 janvier 2019 |
Le Puy Sainte-Réparade |
19h00 |
Gymnase |
Vendredi 11 janvier 2019 |
Cabriès |
21h |
Complexe sportif Maurice Martin |
Samedi 12 janvier 2019 |
Aix-en-Provence |
20h00 |
Grand Théâtre de Provence |
Dimanche 13 janvier 2019 |
Les Pennes Mirabeau |
17h00 |
Salle Tino Rossi |
Vendredi 18 janvier 2019 |
Pertuis |
21h00 |
Gymnase Verdun Ouest |
Samedi 19 janvier 2019 |
Fuveau |
19h30 |
Gymnase Font d'Aurumy |
Dimanche 20 janvier 2019 |
La Roque d'Anthéron |
17h00 |
Gymnase |
Samedi 26 janvier 2019 |
Simiane Collongue |
21h |
Centre Socio Culturel |
Dimanche 27 janvier 2019 |
Jouques |
17h00 |
Foyer Socio Culturel |
Vendredi 1 février 2019 |
Peynier |
21h00 |
Centre Socio Culturel |
Dimanche 3 février 2019 |
Rousset |
17h00 |
Salle Emilien Ventre |